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U2011, entre perles et arnaques

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Après le gavage des fêtes, Sucking Rock And Roll ouvre ses pages à une fidèle visiteuse pour revenir sur l’année 2011 de U2. Une année où U2 nous en a encore fait voir de toutes les couleurs, et des plus contrastées…

L’arlésienne éternelle

L’année a été avant tout une année de plus à entendre des déclarations et des rumeurs sur l’ancien futur album. En janvier Danger Mouse dévoile que son projet avec U2 est bien avancé, puis c’est au tour de RedOne d’affirmer que sa collaboration avec le groupe fait son chemin. De son côté David Guetta annonce qu’il a été approché par Bono mais il dira quelques mois plus tard ne plus avoir de ses nouvelles – c’est ballot – Pendant ce temps Adam porte plainte contre son assistante, Larry poursuit sa carrière d’acteur, The Edge se bat pour avoir le droit de construire à Malibu, Bono démarche toujours auprès des hommes politiques… et les fans se demandent ce qu’il en est réellement du prochain album. Bono, tel un sauveur, vient alors nous éclairer de sa lapalissade en expliquant que « l’album sera prêt quand il sera terminé ».

En juin le groupe révèle au magazine Rolling Stone qu’il n’y aura pas d’album avant la fin 2012, on apprend également que la collaboration avec RedOne a subi le même sort que celle avec Rick Rubin en 2006 : elle a été avortée, U2 n’appréciant pas le résultat. Danger Mouse serait donc à l’heure actuelle le seul producteur à être rescapé de l’exigence habituelle et souvent bienfaitrice du groupe vis-à-vis de la production de ses albums. Mais pour nous embrouiller – ou faire le buzz – en novembre Bono laisse planer le doute sur la possibilité d’un non-avenir pour U2. Allez, encore une année à entendre tout et n’importe quoi en attendant d’espérer découvrir le prochain album !

L’araignée déjà oubliée

2011 n’a pas vu naître de nouvel album en revanche un projet annexe a enfin vu le jour. Le 14 juin est sorti la bande originale de ‘Spider-Man : Turn Off The Dark’, spectacle musical dont la musique et les paroles ont été composées par Bono et The Edge. Si le spectacle est exceptionnel de par ses effets spéciaux et sa production, il n’en va pas de même pour sa bande originale… A moins d’être un amateur de spectacles musicaux, ou simplement indulgent, les duos romantiques et autres titres typiquement ancrés dans ce registre ne trouveront surement pas grâce à vos oreilles malgré leurs auteurs. On peut toutefois retenir quelques chansons de cette B.O. pour leur empreinte U2esque : Sinistereo, Pull The Trigger (doté d’un solo de The Edge plutôt agréable), Bouncing Off The Walls, et Boy Falls From The Sky dans une version bien plus timide que celle que l’on a connu en live avec U2. Sans oublier le titre qu’il convient pour moi d’appeler une pépite qu’il serait dommage de ne pas connaître : Rise Above.

La perle et l’arnaque

L’année aura été marquée par ce triste constat que ne prend même plus la peine de dissimuler le manager du groupe, Paul McGuinness : les fans sont des pigeons bon à plumer. La ré-édition d’Achtung Baby a été sans nul doute l’exemple de ce que U2 sait faire de pire en terme de marketing : un prix exorbitant pour la maxi-édition justifié par une paire de lunettes en plastique et des bibelots parfois moyenâgeux – les pin’s c’était bien y’a 10-20 ans !-, et un contenu très limité en terme de découverte.

Même si la chanson Oh Berlin est véritablement une perle qui a émergé de l’arnaque, de même que la version solo par The Edge de Love Is Blindness dans le documentaire ‘From The Sky Down’ (documentaire appréciable malgré sa longue amorce), la ré-édition d’Achtung Baby est finalement d’un intérêt très limité. Au-delà de son intérêt ce sont les idéaux du groupe à cette époque qui prennent du plomb dans l’aile : on ne peut s’empêcher de repenser au U2 de 1991 qui ridiculisait l’amour de l’argent à travers le personnage de Mirrorball Man…

‘Every artist is a cannibal’

2011 c’est aussi l’année où les fans ont enfin exprimé leur mécontentement envers U2.com. En février parait le nouveau CD offert aux abonnés payants, Duals. Mais avec Duals la limite du foutage de gueule est franchie : sur les quinze titres seuls quatre sont des inédits et trois autres titres sont présents sur des albums studios. Aussitôt une pétition est lancée à l’égard du site officiel, le qualifiant de « cannibale » en raison de des soi-disant avantages à payer pour adhérer au fan club.

Dix mois plus tard, il convient de dire que tout cela est revenu à pisser dans un violon. Le prix de l’abonnement n’a pas été abaissé, le seul contenu exclusif reste le journal de Willie ainsi que quelques actualités sans intérêt (par exemple les tracklists pour U22 des interviewés), quant au désert en matière de news il persiste puisque les membres du groupe et leur manager réservent toujours leurs déclarations aux magazines plutôt qu’à leur site. Ne reste plus que l’épineuse question du CD cadeau dont on attend l’issue avec le résultat des votes pour U22.

Fin de l’aventure à 360°

Cette année a signé le troisième et dernier acte de la tournée 360°. On assiste avec plaisir au retour sur scène des chansons Even Better Than The Real Thing, The Fly et Zooropa, puis on s’aperçoit que leur présence est en réalité très commerciale : le 360° Tour est devenu le support promotionnel pour la ré-édition à venir d’Achtung Baby. D’une tournée qui avait pour but de promouvoir leur talentueux dernier album, U2 a décliné très vite en tournée best of pour en arriver à une tournée promouvant la ressortie d’un album d’il y a 20 ans… Dommage, No Line On The Horizon aurait mérité plus d’attention.

Malgré les critiques formulées à l’encontre du 360° Tour il n’en reste pas moins une tournée mémorable et à records qui laisse globalement un sentiment de bonne impression. Une tournée où les quatre Irlandais nous ont enthousiasmé, parfois en nous faisant déchanter ensuite, nous ont fait douter voire même agacer, mais où ils ont aussi réussi à nous convaincre et nous éblouir.

Cette tournée c’est en quelque sorte ce qui sauve U2 de cette année pas des plus fameuses. Aussi bien du point de vue leur relation avec les fans, trop entachée par l’aspect marketing, que des albums en tous genres : un album studio toujours en attente, un CD pour le fan club qui a attisé les amertumes, une ressortie qui a prêté à controverse, un projet annexe quasiment passé à la trappe.


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